Un air du Tour de France

Des hésitations : les passants sont au début de la journée souriants à l’égard des personnages publicitaires du Tour de France. Ils osent à peine demander un petit autocollant. Les hauts-parleurs diffusent l’hymne du tour un peu plus fort, les coureurs arrivent. Sueurs et soleil. Vive le Tour ! Je signe où ? Là sur votre main ? Plus loin dans le café on regarde déjà le tout à la TV en attendant une mousse. Voir les photos du livre « St Pourçain, dans la légende du Tour de France ».

1730, Paris s’éveille (Arte Radio)

Le ronflement de la pompe qui remonte l’eau de la Seine aux fontaines environnantes. Les mouches qui bourdonnent sur les étals des bouchers. Deux carrosses qui se frôlent. Fermez les yeux, vous êtes à Paris avant la révolution française. Comment faire entendre les sons du passé ? Mylène Pardoen, mécano d’hélicoptère pendant 17 ans dans l’armée de l’air, est la première (et la seule) archéologue du paysage sonore. Depuis huit ans, une obsession la guide : recréer l’ambiance du Grand Châtelet au XVIIIe siècle. Cette fascination est née d’une rencontre avec le plan Turgot-Bretez des années 1730 qui chantait déjà à ses oreilles. Depuis, elle n’a eu de cesse d’enquêter pour rendre ce Paris audible à tous. Empruntez la machine à remonter le temps sur Arte Radio.

Cépages rares – les fous joyeux de la vigne (Socialter)

Sur les coteaux labourés au cheval et vendangés à dos d’hommes, dans les vallons suisses aux villages préservés, le temps semble suspendu. Si ce n’était, peut-être, le sillon de bitume qui sépare les deux versants du canton du Valais, l’image de carte postale serait parfaite. Pourtant, rares sont les vignerons à s’acharner sur ces pentes ensoleillées certes, mais dures à cultiver. Il faut être pugnace, presque buté. « En ce sens, mon mari [Josef-Marie Chanton] et sa terre ont ce point commun d’être rocailleux », sourit Marlis Chanton, voix mélodieuse teintée d’accent germanique, impliquée avec son époux et son fils dans l’exploitation familiale. Elle ponctue cette entrée en matière d’un rire cristallin, et reprend : « Ce n’est pas une terre facile, elle est impropre aux hauts rendements, mais en apprenant à respecter sa nature, nous pouvons en sortir des pépites de saveurs, équilibrées et originales. » C’est peut-être pour cela que les coteaux pentus devinrent le berceau de la réhabilitation suisse des cépages anciens : ils permettent d’oublier le rendement pour mieux retrouver son identité.

Folie douce. Josef-Marie Chanton a fait ce choix, loin de la voie qui lui était tracée. Lorsque son père, grossiste en vin, lui passe le flambeau dans les années 1960, il décide de se tourner vers la culture de la vigne. « Surtout, quand la question du volume était sur toutes les bouches, il a proposé à ses fournisseurs d’augmenter le tarif d’achat du vin si la production était plus qualitative », rajoute Marlis Chanton, sa complice à la ville et à la vigne. Pour pousser son idée jusqu’au bout, il a ensuite repris des vignobles, les a plantés, et replantés, avec des cépages du terroir comme le Leifnetscha ou le Heida que les producteurs locaux dédaignaient au profit de cépages plus productifs. Lire la suite dans Socialter (n°15, contenu payant).

Le cloud n’est pas une solution sans nuages (LJA)

Les avocats peuvent-ils aujourd’hui assurer à leurs clients que les informations qu’ils leur confient sont bien protégées ? L’informatique en nuage, ou cloud, apporte-t-elle toutes les garan- ties face aux risques liés aux cybercommunica- tions ? Les réponses sont à la fois techniques et juridiques.

Personne n’est à l’abri des cyberattaques. Si certains avocats pouvaient en douter, l’affaire Snowden a eu le mérite de met- tre les points sur les “iî : le 16 février dernier, le New York Times révélait qu’un des documents top-secrets obtenus par Edward J. Snowden démontrait qu’un cabinet d’avocats américain a été espionné alors qu’il représentait un gouvernement étranger dans un contentieux commercial avec les …tats-Unis (1). Sans sur- prise, les informations couvertes par le secret professionnel n’échappent donc pas au champ de la surveillance nationale. Aux …tats-Unis comme ailleurs. « Les révélations qui ont eu lieu l’an- née dernière sur l’étendue de l’espionnage électronique des avo- cats par les agences de renseignement occidentales européennes et américaines montrent que le problème est très grave, et il a véritablement été pris en compte par la profession », commente Hugo Roebroeck, directeur des relations extérieures du Conseil des barreaux européens (CCBE). Les agences de renseignement natio- nales ne sont pas les seuls acteurs en cause : si les interventions des hackers militants cherchent surtout à dénoncer et déstabiliser leurs cibles, le monde numérique offre pléthore d’opportunités aux spécialistes de l’espionnage industriel, pour lesquels les cabinets d’affaires et la masse d’informations sensibles qu’ils traitent sont des cibles de choix. « Nous savons que les avocats sont le maillon faible du transfert de l’information, poursuit Hugo Roebroeck. Ils travaillent pour des entreprises, ont accès à des documents confidentiels. Or, certains cabinets ne sont pas toujours suffi- samment équipés pour se défendre contre l’espionnage industriel et la cyberpiraterie. » Lire la suite sur LJA (La lettre des juristes d’affaires, contenu payant).

Un handbook au service de la défense de la liberté d’expression (LJA)

En juin 2015, l’association Reporters sans frontières annonçait la mise à disposition sur son site internet d’un guide pratique destiné à faciliter la défense de la liberté d’expression et de la liberté d’informer des journalistes et bloggeurs à travers le monde. L’aboutissement d’un long travail réalisé en pro bono par le cabinet Paul Hastings.

«Je ne me sens jamais plus pleinement avocat que lorsque je traite des dossiers pro bono ». Associé du département contentieux des bureaux de Paris et Bruxelles de Paul Hastings, Pierre Kirch a piloté pendant 18 mois la réalisation d’un vaste projet pro bono pour l’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières (RSF) : le Defence Handbook for Journalists and Bloggers on Freedom of Expression and freedom of information principles in international law. Un manuel de 200 pages qui dresse un état des lieux de la législation et de la jurisprudence en matière de liberté d’expression à travers le monde, que tout journaliste, blogueur ou avocat peut désormais télécharger sur le site de RSF. Un projet auquel ont participé 71 avocats du cabinet Paul Hastings dans dix pays et sur trois continents. Pour un total de 2 500 heures, soit un montant évalué à plus d’un million d’euros en temps facturable. « Il y avait un véritable besoin pour un outil pratique qui permette aux journalistes et à leurs avocats de mieux connaître le droit international en matière de liberté d’expression », explique Paul Coppin, responsable juridique de RSF. L’ONG s’est alors tournée vers TrustLaw, la plateforme internationale de pro bono de la Fondation Thomson Reuters, avec laquelle RSF a l’habitude de travailler. « Nous leur avons présenté le projet, ils l’ont diffusé à leur réseau de cabinets d’avocats, et nous avons sélectionné le cabinet Paul Hastings », poursuit Paul Coppin. Lire la suite sur LJA (La lettre des juristes d’affaires, contenu payant). Lire la suite sur LJA (La lettre des juristes d’affaires, contenu payant).

Orques et eaux taries (Society)

Caresser les dauphins, s’approcher au plus près d’orques de six mètres de long, admirer les facéties des otaries… Depuis les années 1970, Marineland, à Antibes, fait rêver petits et grands. Le plus vaste parc marin d’Europe est pourtant loin d’être le paradis qu’il prétend. Bassins pollués par des hydrocarbures après les inondations de l’automne dernier, animaux bourrés de médicaments, voire d’antidépresseurs, et supportant mal la captivité: depuis des mois, les accusations se multiplient. Et la cash machine se tarit. Enquête.

Honk! Honk! Honk!” Il est à peine 9h mais le cri entêtant des otaries résonne déjà dans les allées encore désertes de Marineland, à travers les pelouses bordées de palmiers et les toboggans géants d’Aquasplash. Non loin de là, une vingtaine de manchots barbotent dans leur bassin turquoise, imperturbables. “Venez, c’est par ici, on y va!” Menés par un employé en sweat bleu barré d’une orque, une centaine de personnes s’avancent lentement près de l’enclos des ours blancs. Elles forment un drôle de cortège, dans lequel des journalistes tout en caméras et micros côtoient les costumes trois pièces des “nombreux VIP” qui ont fait le déplacement, selon une attachée de presse : le maire d’Antibes, Jean Leonetti ; le président du département, Éric Ciotti ; celui de la région, Christian Estrosi ; et une opée de personnalités locales –le sous- préfet, le directeur de Cap 3000, l’un des principaux centres commerciaux de la région, ou encore le président de la Fédération des boulangers… Lire la suite dans Society (numéro 28, payant).

Le rosé, c’est (pas) que pour les filles (Slate)

Pourquoi dit-on que les femmes préfèrent le blanc ou le rosé ?

L’été approche, les vêtements raccourcissent, les pique-niques, apéros et autres soirées entre copains s’organisent et l’on s’interroge: «Quel vin on amène ce soir?» Réponse: du blanc ou du rosé, c’est plus frais. Et puis il y a des filles. Ça préfère les vins légers et doux, les filles, plutôt que du rouge bien tanique, aux puissants arômes épicés. En général. En théorie.

Au domaine de l’Enclos de la Croix, à Lansargues (34), on le constate. Son «Blanc des filles», un vin blanc de merlot noir, vinifié à la champenoise, semble séduire tous ceux qui le goûtent. «Lorsqu’on le boit, on pense à quelque chose de très féminin», assure Frédéric Mories, le responsable commercial du domaine, qui note que pour ce vin ainsi que son pendant plus liquoreux «La Folie», ce sont les femmes qui s’en portent facilement acquéreuses. «Il y a un vrai engouement des femmes pour le blanc. Et même, dans les soirées, en paillote, j’observe que les femmes boivent plus souvent du blanc, du rosé ou des cocktails sucrés», note Frédéric Mories. Pendant que les hommes, eux, préfèrent le rouge, les alcools secs, ou les bières.

La logique est imparable et, alors qu’elle n’était commercialement très visible qu’à l’international, elle se décline depuis quelques années en France, notamment dans les supermarchés, où certains vins rosés ou blancs voient leurs étiquettes rosir et s’orner de jeunes femmes toutes en chapeaux et lunettes de soleil, dont les longues jambes font un appel du pied à la consommatrice avide de sensations estivales. Lire la suite sur Slate.